Après le 5

Belle journée ! Espérons que les rues se remplissent de nouveaux d’aussi belles fêtes très vite.

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Quelques Liens

Compte-rendu et Photos de la journée

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La Horde

Du Bien Public :

Sur le jour de colère

Sur la fête Place Wilson

Sur la déambulation

Et sur les fameuses « tensions » que la police a – fort courageusement – réussit à éviter !

Ainsi que beaucoup de photos de Miroir Mag

Sur la déambulation

On cherche des récits de la journée, des commentaires, des photos, ou des envies de recommencer très vite. Vous pouvez écrire à 5avril@riseup.net

Et la caisse de solidarité contre la répression cherche à joindre la personne qui a été blessée par les flics, ainsi que celle qui s’est faite contrôler par les flics rue Chaignot « en marge de la manifestation » alors qu’il faisait des tags. Histoire de savoir s’ils vont avoir des poursuites, et de gérer ça ensemble – thunes, avocats, défense, etc. Ils peuvent laisser un message au  07 50 18 13 21 ou écrire à caisse-de-solidarite@brassicanigra.org – ou encore à 5avril@riseup.net qui transmettra.

Prenons de la hauteur

Vendredi 4 avril – 19h – Place du Bareuzai puis suivez la salamandre

À tous ceux qui ne supportent plus l’ordre et la propreté, mettons-nous en grève de la circulation ! Les rues sont régies par des cuistres et des marchandises, cessons de vivre dans les rues, prenons de la hauteur !

 

Film Discussion

Jeudi 3 avril – 20h15 – Cinéma L’Eldorado, rue A. Musset

Le collectif de soutien aux migrants et aux demandeurs d’asile de Dijon organise une projection du film L’Escale de Kaveh Bakhari.

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Le documentaire fait en effet écho au drame de Lampedusa, lorsque 300 migrants ont péri noyés fin octobre en tentant de traverser la Méditerranée, et des drames quotidiens liés à l’immigration clandestine. Un écho indirect puisque que « l’Escale » ne montre pas la traversée, mais l’attente des migrants coincés à Athènes pendant des années, loin de la destination visée — à savoir la France ou encore le Royaume-Uni.

Les migrants qu’a côtoyés Kaveh Bakhtiari pendant un an sont comme des naufragés sur une île déserte. Enfermés dans une petite pension, en vérité un appartement tenu par un Iranien, les migrants ne sortent pas souvent, mais cherchent au quotidien des solutions pour partir, gagnés par des accès de tristesse ou des bouffées d’espoir. « C’est une histoire intime, car ce film a été possible aussi en raison du rapport que j’ai entretenu avec ce groupe. J’ai dormi avec eux, j’ai mangé avec eux », raconte-t-il. « Je ressens évidemment leur histoire très personnellement, puisque quelque part, puisque j’ai moi-même vécu l’exil, je sais ce qui les attends ».

La soirée est au tarif de l’Eldorado… 7,50 € (et 6€ en tarif réduit).

Mercredi aux Tanneries

Tous les mercredis, les Tanneries, espace auto-géré boulevard de Chicago, organise une discussion autour d’extrait d’ouvrage ou de revue, suivi d’un repas et d’une projection de film.

Le mercredi 3 avril, ce programme se consacre à la semaine de Contre-Attaque pour parler de certaines expériences fascisantes. Mais il est fréquent qe*ue ce mercredi soit consacré à des thèmes liés aux luttes contre le fascisme, le racisme, le sexisme ou d’autres formes de dominations actuelles.

Vous pouvez retrouver leur programme dans de nombreux bars et commerces de Dijon. Et en ligne bientôt ici.

Appel du Club de la Salamandre

La ville appartient à ceux qui s’élèvent tôt

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« Chez la salamandre, il n’y a ni mâle, ni femelle, elles ne produisent rien. »

Pline l’ancien

 

La salamandre ne sera jamais un emblème, mais elle nous indique la voie d’une vie hybride, délestée des impératifs de productivité et de bienséance dont on nous encombre. Comme une introduction à une vie non-fasciste.

 Les salamandres sont partout, bien qu’invisible à nos yeux fatigués, obstrués, poursuivis jusque dans le sommeil par de grossières illusions.

Les salamandres sont partout et partout elles sont opprimées, écrasées, liquidées,

partout et d’abord dans nos rues, où règnent les troncs d’arbres rotatifs en plastique et les fontaines monumentales démodées. Fuyons ces espaces morbides, organisons-nous pour narguer le criminel aveuglement de ceux qui méprisent les salamandres. Que tout ceux qui ne supportent plus l’ordre et la propreté se mettent en grève de la circulation.

Les rues sont régies par des cuistres et des marchandises ? Désertons les rues ! Prenons de la hauteur, la ville appartient à ceux qui s’élèvent tôt.

Avant la grande fête du 5 avril, retrouvons-nous le vendredi 4 à 19h. Dans un premier temps, rendez-vous place du Bareuzai et à partir de là suivez la salamandre.

Au programme : salamandres flambées, salamandres visuelles, salamandres musicales.

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Discussion

Mercredi 2 avril – 18h – au Tanneries, 17 boulevard de Chicago

À partir d’extrait de Nihilisme et politique de Léo Strauss, et de À la fête de la révolution de Claudia Salaris, nous reviendront ensemble sur certains courants artistiques et politiques qui, avant de sombrer dans les méandres du fascisme, exprimèrent et expérimentèrent un rejet de la civilisation moderne qui ne nous est pas étranger aujourd’hui. Percevoir les ambivalences pour savoir trancher.

Nous mettrons ici en ligne les extraits que nous lirons ensemble ce jour-là, afin que ceux et celles qui le souhaitent puissent les lire ou les travailler en préparation de cette discussion.

Nihilisme et politique, Léo Strauss

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Leo Strauss se penche sur la signification du nihilisme allemand, qu’il considère comme la base culturelle du national-socialisme. C’est la seule fois où il parle du nazisme, lui qui en a connu les premiers signes en tant qu’Allemand et en tant que juif. Son analyse est simple et lumineuse. Il démontre que loin d’être un phénomène lié à la folie d’un chef capable de sidérer un peuple entier, le nazisme est enraciné dans l’histoire de l’Allemagne moderne et dans l’histoire de la modernité. Sa critique s’inscrit dans la tradition philosophique classique et dans la tradition biblique, l’une et l’autre radicalement opposées au nihilisme contemporain. La crise de notre temps est tout entière là, avec les moyens donnés par la tradition de la surmonter.

Ce livre est composé de trois essais : Sur le nihilisme allemand (1941), La crise de notre temps (1962), et La crise de la philosophie politique (1962).

 

La fête de la révolution, de Claudia Salaris

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En septembre 1919, le poète italien Gabriele D’Annunzio, à la tête d’une troupe de jeunes anciens combattants – les arditi -, s’empare, sur la côte adriatique, de la ville de Fiume afin de la rattacher à l’Italie. Pendant plus d’un an, Fiume va devenir une petite contre-société expérimentale, exprimant sa sympathie pour la jeune révolution soviétique et les peuples colonisés, nouant des contacts avec les milieux anarchistes mais inaugurant, simultanément, les formes d’expression du fascisme naissant – la chemise noire, le poignard au côté, le dialogue direct entre le tribun et la foule, la liturgie de masse.

L’aventure fiumaine est également attentive aux formes de rupture en matière de culture – avec Dada et aussi Marinetti et les futuristes – et de mœurs – elle autorise le divorce et accorde le droit de vote aux femmes, tolère l’homosexualité, l’usage des stupéfiants et le naturisme. Enfin, elle expérimente une  » économie pirate « , centrée sur la primauté du don comme valeur fondamentale du lien social. En fait, cet  » ordre lyrique  » des  » artistes au pouvoir  » et leur usage politique de la dérision font plus penser à mai 1968 qu’à l’émergence des mouvements et régimes totalitaires. Et Claudia Salaris explore superbement, grâce à une multitude de documents politiques et littéraires, ce qui fut l’un des premiers chapitres de la  » culture de la révolte  » qui a caractérisé le XXe siècle.

Repas

Mercredi 2 avril20h30 – aux Tanneries, 17, boulevard de Chicago

 

Repas gratuit pour tout le monde.

On espère pouvoir annoncé le menu spécial « Surf nazi must die » bientôt.

Apporter à boire si le cœur vous en dit !

Film

Mercredi 2 avril – 21h – aux Tanneries, 17, boulevard de Chicago

Projection de « Surf nazi must die » de Peter George – 1987

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Dans ces USA du futur, un gang de nazis règne en maîtres du surf sur les plages de Californie. Mais bientôt ils périront tous, tués affreusement.

Surfeurs nazis : « Who are the rulers ?

Mioches : Surfers !

Surfeurs nazis : And who rules the surfers ?

Mioches : Surf Nazis ! Surf Nazis ! »

Repas de soutien à la Caisse de solidarité

Mardi 1er avril – 19h – au bar « Le Chez Nous », impasse Quentin

 Comme tous les premiers mardis de chaque mois, repas prix libre en soutien à la caisse de solidarité contre la répression.

Ce soir-là, la thune sera envoyée à un prisonnier de la maison d’arrêt de Dijon, dont la course-poursuite s’est terminée en naufrage. Depuis, les gardiens et les policiers auxquels il a à faire lui sont particulièrement hostiles.

Mais c’est aussi un moment pour se rencontrer, parler ensemble des diverses histoires de justice qui nous tombent dessus, se filer des tuyaux, des numéros d’avocats, réfléchir à trouver de la thune pour les cas d’urgence…

« Se retrouver avec les flics sur le dos, menottés, la gueule par terre, en garde-à-vue, puis finalement au tribunal avec une bonne amende ou quelques mois de prison : c’est une situation de plus en plus courante, qui touche de plus en plus de monde.

Avec la multiplication des lois sur la sécurité, le moindre écart suffit et il en faut peu pour devenir illégal. Des soirées arrosées qui se transforment en outrage et rébellion, des contrôles d’identité qui dégénèrent, des occupations de maisons abandonnées qui finissent en garde-à-vue…

Face à cela, généralement, il faut se démerder tout seul : trouver un avocat, élaborer une défense, payer une lourde amende ou cantiner en prison. Parfois on est soutenu par la police ou par des potes. Parfois non. Mais dans tous les cas ce n’est pas suffisant.

Face à la répression, à la police, à la justice, il devient nécessaire de s’organiser. S’organiser sur du long terme pour trouver de la thune et la mette en commun, pour payer des frais de justice, pour trouver des avocats qui s’occupent de ces affaires. S’organiser ce n’est pas « aider les autres qui en auraient besoin », c’est se retrouver à partir de ce qu’on vit, se tenir concrètement et faire face ensemble. »

 caisse-de-solidarite@brassicanigra.org

07 50 18 13 21 – (laisser un message)