La ville appartient à ceux qui s’élèvent tôt
« Chez la salamandre, il n’y a ni mâle, ni femelle, elles ne produisent rien. »
Pline l’ancien
La salamandre ne sera jamais un emblème, mais elle nous indique la voie d’une vie hybride, délestée des impératifs de productivité et de bienséance dont on nous encombre. Comme une introduction à une vie non-fasciste.
Les salamandres sont partout, bien qu’invisible à nos yeux fatigués, obstrués, poursuivis jusque dans le sommeil par de grossières illusions.
Les salamandres sont partout et partout elles sont opprimées, écrasées, liquidées,
partout et d’abord dans nos rues, où règnent les troncs d’arbres rotatifs en plastique et les fontaines monumentales démodées. Fuyons ces espaces morbides, organisons-nous pour narguer le criminel aveuglement de ceux qui méprisent les salamandres. Que tout ceux qui ne supportent plus l’ordre et la propreté se mettent en grève de la circulation.
Les rues sont régies par des cuistres et des marchandises ? Désertons les rues ! Prenons de la hauteur, la ville appartient à ceux qui s’élèvent tôt.
Avant la grande fête du 5 avril, retrouvons-nous le vendredi 4 à 19h. Dans un premier temps, rendez-vous place du Bareuzai et à partir de là suivez la salamandre.
Au programme : salamandres flambées, salamandres visuelles, salamandres musicales.